Dans le cadre du Salon international des ressources minérales et énergie (Sirexe), il est essentiel de mettre en lumière des parcours qui illustrent l’importance de l’inclusion et de l’égalité des genres dans des secteurs clés comme l’exploitation minière. Mme Tahi Pauline Mongnin , diplômée de l’École des mines de Marrakech ( Maroc), est un exemple frappant de réussite et de passion dans un domaine souvent perçu comme difficile d’accès, en particulier pour les femmes.

Un parcours de formation et d’intégration
Mme Tahi Pauline a intégré le secteur minier de manière progressive et structurée grâce à sa formation à l’Institut international des mines au Maroc. Au cours de sa formation de chimie industrielle, option traitement des mines, elle a eu l’occasion de se familiariser avec les enjeux techniques et théoriques de l’industrie. Les séances d’orientation et les cours sur la géologie, la sécurité et les techniques minières ont été déterminants pour lui permettre de comprendre les valeurs, les objectifs et les attentes du secteur.

A son retour en Côte d’Ivoire, elle a intégré la première mine d’Aboisso. Son expérience de plus de 32 ans dans ce secteur dynamique témoigne de sa passion et de son engagement. Elle souligne l’importance d’être préparée et formée pour réussir dans un domaine aussi exigeant.
Conseils aux jeunes professionnels

Pour les jeunes qui aspirent entrer dans le secteur minier, Mme Tahi Pauline prodigue des conseils précieux. Selon elle, la formation est essentielle et doit être adaptée aux exigences du marché de l’emploi. Avec environ 15 000 nouveaux emplois prévus dans les deux prochaines années, elle encourage les jeunes à se former, à définir clairement leurs objectifs et à être proactifs dans leur développement professionnel. Loin d’être un secteur restrictif, elle le décrit comme juteux et riche en possibilités, à condition de s’y investir pleinement et de comprendre ses nuances.

Un secteur qui nourrit et épanouit
Mme Tahi Pauline affirme avec conviction que le secteur des mines « nourrit son homme ». Au-delà de la dimension économique, elle y voit un domaine passionnant, rempli de spécialisation et de possibilités d’épanouissement personnel. Son expérience met en avant l’importance de comprendre et de se familiariser avec le secteur pour en tirer le meilleur parti.

Défis rencontrés par les femmes dans le secteur
Cependant, le chemin n’est pas sans embûches, et les femmes dans le secteur minier font face à des défis notables, notamment des discriminations. Pour elle, l’inégalité souvent ressentie, où le respect est trop fréquemment accordé plus facilement aux hommes. Néanmoins, elle rappelle que le respect se mérite et suggère que le travail acharné et la détermination peuvent contribuer à changer les mentalités.

Il faut noter que dans le contexte du Sirexe, l’histoire de Mme Tahi Pauline est une source d’inspiration et un appel à l’action. Son parcours met en lumière l’importance d’une formation solide, de la passion et de la résilience, tout en soulignant la nécessité d’une plus grande équité dans le secteur minier. Les entreprises, les institutions et les initiatives du gouvernement doivent se mobiliser pour soutenir les femmes et favoriser une intégration équilibrée, garantissant ainsi que le secteur minier devienne un domaine d’opportunités pour tous.

En célébrant des réussites telles que celle de Mme Tahi Pauline, la Côte d’Ivoire espère un avenir plus inclusif et égalitaire dans l’industrie minière, où chaque individu, quel que soit son genre, pourra prospérer et contribuer au développement du secteur.
Rodrigue Cofye
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