Mécontentement des producteurs de coton à Dianra et Sarhala

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Les producteurs de coton des localités de Dianra et Sarhala, situées dans la région du Worodougou, expriment leur mécontentement face aux conditions actuelles de vente de leur produit. Ces agriculteurs se plaignent de ne pas recevoir leurs paiements dans des délais raisonnables, une situation critique qui complique leur quotidien.

En effet, les coopératives et acheteurs procèdent à la pesée du coton immédiatement après la récolte. Cependant, les producteurs doivent souvent attendre entre quatre et cinq mois avant de percevoir leurs revenus. Ces retards constituent une véritable entrave à la gestion de leurs besoins financiers, notamment pour mener à bien les dépenses indispensables, telles que la préparation des prochaines semences ou le soutien des familles. Cette problématique, dénoncée par de nombreux acteurs, attire l’attention sur la nécessité de l’intervention du Conseil du coton et de l’anacarde.

Le Gouvernement a récemment annoncé le maintien des prix du coton pour la campagne 2024-2025. Ainsi, le kilo de coton graine de premier choix est fixé à 310 Francs CFA, tandis que celui de deuxième choix demeure à 285 Francs CFA, comme lors de l’année précédente. Pourtant, malgré la stabilisation des prix, les conditions économiques des producteurs ne semblent pas s’améliorer significativement.

Pourtant, la filière coton en Côte d’Ivoire affiche des résultats encourageants en matière de production. Durant la campagne 2023-2024, la récolte a atteint un volume record de 347 922 tonnes, marquant une hausse importante en comparaison aux 236 186 tonnes produites lors de la campagne précédente (2022-2023). Par ailleurs, plus de 1 000 acteurs ont suivi des formations en juillet et août 2024. Ces sessions, organisées pour renforcer les capacités des producteurs, visent à améliorer les rendements et à optimiser la chaîne de valeur du coton.

Cependant, ces avancées ne suffisent pas à répondre au problème chronique du retard des paiements aux producteurs. Une meilleure coordination entre les acheteurs, les coopératives et les instances de régulation comme le Conseil du coton et de l’anacarde pourrait être la clé pour venir à bout de cette situation. En attendant, les producteurs restent dans l’incertitude et espèrent des mesures rapides pour stabiliser leurs revenus et garantir une exploitation durable de leurs terres.

Dans ce contexte, la filière coton, essentielle à l’économie de la région du Worodougou, est à la croisée des chemins. Les actions à venir détermineront non seulement l’avenir des producteurs locaux, mais aussi la pérennité de ce secteur clé pour l’agriculture ivoirienne.

Aimé Kouassi


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