Le groupe KCB et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), institution panafricaine de financement du commerce, ont signé un protocole d’accord visant à soutenir financièrement et commercialement les investisseurs opérant dans la Zone économique spéciale (ZES) de Vipingo, située dans le comté de Kilifi, au Kenya.
Dans le cadre de cette entente stratégique, Afreximbank s’engage à fournir un financement initial de 500 millions de dollars, tandis que KCB Group contribuera à hauteur de 300 millions de dollars. Ce partenariat vise à stimuler l’industrialisation, renforcer les exportations et attirer les investissements dans cette zone en pleine expansion.
L’annonce a été faite lors du Forum Arise Integrated Industrial Platforms (Arise IIP) – Kenya Investment 2025, un événement réunissant les décideurs et les chefs d’entreprise autour de la stratégie d’investissement du Kenya.
Grâce à ce partenariat, les entreprises opérant dans des secteurs tels que la fabrication, l’agro-industrie, la logistique et la transformation à forte valeur ajoutée pourront accéder à des solutions de financement compétitives. Ces solutions incluent notamment des facilités de trésorerie, des financements de projets, des prêts au commerce, des garanties, des services de conseil, ainsi que des mécanismes de préparation de projets.
Lors de la cérémonie de signature qui s’est tenue le 16 septembre 2025 à Vipingo, Paul Russo, Directeur général de KCB Group, a déclaré :
« Cet accord constitue une avancée majeure dans notre engagement à promouvoir une croissance industrielle durable au Kenya et dans la région. La ZES de Vipingo sera un catalyseur de transformation, favorisant la création d’un environnement propice au développement des industries orientées vers l’exportation, grâce à des infrastructures partagées, des économies d’échelle et un meilleur accès aux marchés internationaux. »
La ZES de Vipingo est un projet prioritaire du gouvernement kényan, placé sous la supervision de la Special Economic Zones Authority (SEZA). Elle est conçue pour attirer les investissements, favoriser le développement régional et positionner le comté de Kilifi comme un hub industriel stratégique.
De son côté, Mme Oluranti Doherty, Directrice du développement des exportations à Afreximbank, a souligné :
« Notre mandat est de promouvoir le commerce intra-africain et le développement industriel. Ce partenariat avec KCB incarne cet objectif. Les zones économiques spéciales sont des leviers puissants pour accélérer l’industrialisation, stimuler les exportations et favoriser une croissance inclusive. À travers ce mécanisme de financement, nous allons soutenir le développement d’entreprises viables, tout en construisant des chaînes d’approvisionnement durables qui profiteront aux communautés locales. »
La signature de l’accord a réuni plusieurs figures clés, notamment : S.E. Dr William Ruto, Président de la République du Kenya, Prof. Benedict Oramah, Président du Conseil d’administration d’Afreximbank, Gagan Gupta, Fondateur et PDG d’Arise IIP, George Olaka, PDG d’Arise IIP-Kenya, signataire de l’accord au nom de l’organisation
Ce partenariat illustre l’importance des synergies stratégiques pour combler les déficits de financement en Afrique et stimuler la participation du secteur privé au développement durable.
Le financement de la ZES de Vipingo s’inscrit dans le cadre du programme-pays de 3 milliards de dollars d’Afreximbank pour le Kenya, lancé en mai 2023. Ce programme vise à soutenir le développement de divers secteurs clés de l’économie kényane, en mettant un accent particulier sur l’industrialisation, à travers des projets tels que les parcs industriels de Naivasha, de Dongo Kundu, et désormais de Vipingo.
Afreximbank a déjà mobilisé 40 millions de dollars pour les premières phases de développement de la ZES de Vipingo, avec un engagement supplémentaire de 500 millions de dollars destiné à appuyer les investisseurs qui choisiront de s’y implanter.
Aimé Kouassi
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de abidjaneconomie.net même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
Partager :
En savoir plus sur ABIDJAN ECONOMIE
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
