Ils étaient nombreux, des chercheurs, enseignants d’universités et certaines personnalités politiques ivoiriennes qui ont pris part le jeudi 22 février 2024, à la conférence internationale Japan Corner-Jica-Capec, à l’amphithéâtre du District d’Abidjan, dans l’enceinte de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody.
« Faire progresser l’industrialisation et améliorer la productivité du travail : Une voie pour le développement de l’économie ivoirienne », c’est le thème qui a été décortiqué par les experts et imminents professeurs d’université, le jeudi 22 février 2024, à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody. Cette conférence sur l’industrialisation a été ouverte par Kaba Nialé, ministre de l’Économie, du Plan et du Développement. A cette occasion, elle a relevé en ces termes : « Le Japon est le premier pays non occidental à réussir son industrialisation et qui a su maintenir son dynamisme économique malgré la forte concurrence mondiale et les chocs de tous genres ».
Elle a par ailleurs dit que, le Japon a réussi à se hisser à ce niveau parce qu’il a mené des réformes judicieuses pour son industrialisation et le développement de ses ressources humaines. Ce qui fait de lui, selon Nialé Kaba, un modèle de transformation socio-économique de référence pour des économies comme celle de la Côte d’Ivoire. Elle se réjouit de l’organisation de la Conférence internationale qui permettra aux autorités ivoiriennes de s’imprégner de l’expérience nipponne pour enrichir les politiques et stratégies en cours pour faire face aux défis . « La lenteur du rythme de transformation structurelle de l’économie, la faiblesse de la productivité du facteur travail, et l’ampleur du secteur informel ». Elle a aussi fait le vœu qu’à l’issue des différents échanges un document de synthèse sur les leçons à tirer de l’expérience du pays du Soleil Levant , pour l’industrialisation de l’économie ivoirienne, l’amélioration de la productivité du travail, la création de plus d’emplois hautement productifs, puisse être mis à disposition. Ikkatai Katsuya, ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire, a signifié le caractère primordial des ressources humaines dans le développement d’un pays.
Pour lui, pour réaliser le développement économique, il faut absolument miser sur la qualité des ressources humaines. Une raison d’ailleurs pour laquelle son gouvernement en collaboration avec l’Afrique, souligne l’importance d’investir dans le capital humain. Pour sa part, le Professeur Ahouré Alban, directeur de la Cellule d’analyse de politiques économiques du Cires (Capec), par ailleurs directeur du Japan Corner de l’Université Félix Houphouët-Boigny, a fait savoir que les théories et les travaux en économie montrent bien l’importance du capital humain dans le développement des capacités de la productivité, l’industrialisation et la transformation structurelle, ainsi que la croissance durable et inclusive.
Pour ce faire, il est extrêmement nécessaire d’investir dans l’éducation, la santé, la protection sociale afin de permettre aux différents acteurs économiques de posséder les compétences adéquates pour une plus grande productivité et l’accélération de la transformation économique.
Rodrigue Cofye
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