Le secteur de l’hévéa se porte visiblement mieux en Côte d’ivoire. La production nationale de caoutchouc brut pour la campagne 2023 est de l’ordre de 1,6 million de tonnes faisant du pays le 3ème producteur mondial de caoutchouc naturel, derrière les pays asiatiques à savoir la Thaïlande et l’Indonésie et devant le Vietnam .
Ce résultat est à mettre à l’actif du Gouvernement qui a mis en place un organe de régulation, le Conseil Hévéa Palmier à Huile afin d’améliorer la productivité et de la compétitivité de cette filière dans notre pays.
Depuis sa mise en place, le Conseil Hévéa Palmier à Huile, avec à sa tête le Directeur Général du Conseil Hévéa Palmier Huile, Edmond Coulibaly, a mené plusieurs actions sur le terrain permettant ainsi une pleine mutation et un développement considérable de la culture de l’hévéa.
En effet, sur les 13,9 millions de tonnes de caoutchouc produit en 2023 au niveau mondial, la Côte d’Ivoire a fourni plus de 1, 6 tonnes soit 12% de la production mondiale.
Le pays est le premier producteur africain avec 80% de la production du continent. Rappelons que le pays était auparavant 4ème producteur mondial de cette spéculation. Le pays transforme 55 % de sa récolte de latex.
Le prochain défi de la Côte d’Ivoire dans ce secteur, est de porter son taux de transformation primaire à 100% afin d’absorber l’essentiel de la production. Pour y arriver les autorités ont mis en place des facilités fiscales aux investisseurs. C’est-à-dire des exonérations sur les équipements importés et des crédits d’impôts.
Plusieurs unités de transformation sont annoncées dans les zones de production. Dans une démarche participative, avec l’ensemble de la chaîne des valeurs de la filière, avec à leur tête l’Association des Professionnels du Caoutchouc Naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), le CHPH a procédé à la promotion de l’industrie du caoutchouc en Côte d’Ivoire, depuis quelques années. Faisant de notre pays le 1er pays transformateur de caoutchouc naturel en Afrique.
Par ailleurs en vue d’assurer la traçabilité des opérations avec un circuit précis et d’optimiser un meilleur revenu pour les planteurs et répondre aux nouvelles normes de l’Union européenne, le Gouvernement a mis en place de nouveaux outils de commercialisation ayant pour objectifs d’identifier les intervenants de la chaîne de valeurs, d’assurer la traçabilité des opérations avec un circuit précis et d’optimiser un meilleur revenu pour les planteurs.
En autres dispositions pour rendre la filière hévéicole durable et rentable la mise en place prochaine du système de zonage qui permettra d’attribuer des zones exclusives d’intervention à chacune des sociétés de transformation sur la base d’une convention de concession et d’un cahier des charges.
Notons que la culture de l’hévéa occupe une place importante dans le secteur agricole ivoirien, moteur du développement économique du pays, car il contribue largement aux recettes de l’exportation et à la réduction de la pauvreté en zone rurale. La filière compte plus de 150.000 producteurs, 40.000 saigneurs et fait vivre 1,2 million de personnes sur 600 000 hectares.
Aimé Kouassi
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