Le Parc à Bétail d’Adjamé délocalisé à Anyama

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Le district autonome d’Abidjan vient d’ouvrir un nouveau chapitre dans son projet d’amélioration des conditions de vie de ses citoyens avec la délocalisation du parc à bétail d’Adjamé vers Anyama. Cette décision, a été mise en exécution  le 14 novembre 2024, fait partie d’une initiative plus large visant à lutter contre l’insalubrité et l’insécurité qui marquent certaines communes d’Abidjan.

La relocalisation du parc à bétail vers Anyama est perçue comme un pas en avant vers une urbanisation réfléchie. Anyama, qui a déjà été le centre de plusieurs projets d’aménagement durable, a été choisie pour accueillir cette activité d’élevage afin de réorganiser les pratiques dans un cadre plus adéquat. L’objectif est clair : désengorger les zones urbanisées et instaurer un espace mieux structuré pour le bien-être des animaux et des populations environnantes.

Les autorités ont promis une transition réfléchie, intimement liée aux besoins des habitants d’Anyama. « Nous avons consulté les leaders communautaires pour que cette délocalisation soit bénéfique pour tous », a précisé un représentant du district autonome d’Abidjan.

Toutefois, cette opération n’est pas dépourvue de défis. Les procédures de délocalisation suscitent des préoccupations parmi les habitants d’Adjamé, qui craignent les impacts environnementaux de ce déménagement. Parallèlement, les résidents d’Anyama abordent avec prudence cette nouvelle organisation, espérant des améliorations en matière d’hygiène et de sécurité.

Dans ce contexte, la question de l’accompagnement des commerçants se pose avec acuité. Konaté Mamourou, porte-parole des commerçants, a insisté sur la nécessité de garantir des conditions adéquates lors du transfert des animaux. « Nous devons transporter les moutons et les bœufs. Il est crucial que le nouveau site soit aménagé pour assurer le bien-être des animaux », a-t-il déclaré.

Samaké Mohamed, président de la Fédération des commerçants de bétail, a également fait entendre sa voix, appelant à la clémence et au soutien de l’État. « Nous ne voulons pas de désordre, mais plutôt la paix pour exercer sereinement nos activités », a-t-il exprimé, remerciant le Chef de l’État pour son écoute.

Il est essentiel que les autorités prennent en compte ces préoccupations et assurent une communication transparente tout au long du processus. La réputation d’une urbanisation harmonieuse à Abidjan repose sur la capacité de ses leaders à tisser des liens de confiance avec les citoyens.

La délocalisation du parc à bétail vers Anyama pourrait devenir un modèle de développement équilibré, à condition que les autorités s’engagent réellement à respecter les besoins de toutes les parties prenantes. Les prochains mois seront décisifs pour transformer cette vision en réalité, garantissant ainsi un avenir harmonieux pour Abidjan et ses habitants.

Aimé Kouassi


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