SARA 2025 : Kouassi Kouakou André, Commissaire Général, partage les grandes lignes et ambitions de cette nouvelle édition

TOF ANDRE
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Abidjan s’apprête à accueillir la 7e édition du Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA), un rendez-vous désormais incontournable du calendrier agricole africain. Pour en savoir plus, nous avons rencontré Monsieur Kouassi Kouakou André, Commissaire Général du SARA, qui nous partage les grandes lignes et ambitions de cette nouvelle édition.

Pour Monsieur Kouassi, cette édition 2025 ne sera pas fondamentalement différente des précédentes dans son format, mais elle s’annonce plus ambitieuse, mieux structurée et plus inclusive. « Le salon se tiendra dans le même cadre, avec des activités similaires. Mais toute œuvre humaine est appelée à s’améliorer. Nous avons tiré des leçons de nos échecs comme de nos réussites passées pour faire de cette édition une édition mémorable », déclare-t-il.

La grande nouveauté réside dans l’implication massive des collectivités locales. « L’agriculture, c’est une affaire de terroir. Cette année, nous voulons une forte mobilisation des districts, des régions, des acteurs ruraux. Il s’agit de leur salon autant que celui des institutions », insiste-t-il. Le but ? Permettre à chaque territoire de valoriser son savoir-faire, de nouer des partenariats et, pourquoi pas, de capter des investissements nationaux ou étrangers.

L’édition 2025 accueillera un invité de taille : la Chine. Ce partenariat s’inscrit dans une volonté claire de s’inspirer d’un modèle agricole éprouvé. « La Chine, c’est un géant démographique qui parvient à nourrir sa population. C’est un exemple en matière de production, de maîtrise de l’eau, de mécanisation agricole. Elle a les moyens techniques et matériels que nous souhaitons intégrer dans notre agriculture », explique le Commissaire Général.

Ce choix s’aligne avec la volonté du gouvernement ivoirien de renforcer la souveraineté alimentaire du pays et de moderniser ses pratiques agricoles à travers des transferts de technologie.

Des attentes à la hauteur des ambitions

Monsieur Kouassi ne cache pas ses ambitions : positionner le SARA parmi les grands salons agricoles internationaux. « Nous voulons être au même niveau que les salons de Paris ou du Maroc. Le SARA doit devenir un vecteur de promotion de l’agriculture ivoirienne et un outil de valorisation des politiques publiques agricoles », affirme-t-il.

Le salon servira aussi de vitrine pour les résultats concrets du Plan National d’Investissement Agricole (PNIA), notamment dans sa deuxième phase axée sur la transformation. Le but est clair : réduire les pertes post-récolte – qui atteignent aujourd’hui 30 % – à moins de 5 %, pour garantir que les productions aillent « de la terre à la table ».

Autre objectif affiché : démontrer que l’agriculture peut être une réponse efficace au chômage des jeunes et des femmes, en présentant ce secteur comme une véritable niche d’opportunités économiques.

En 2023, le SARA avait attiré plus de 400 000 visiteurs. Cette année, les organisateurs visent la barre des 500 000. « Le public est l’âme du salon. Nous attendons aussi bien des visiteurs curieux que des entrepreneurs et des professionnels. Un salon, c’est un carrefour du donner et du recevoir », rappelle le Commissaire.

Il mise sur un engouement encore plus fort cette année, renforcé par la reprise après la pause liée à la pandémie et par les retombées positives de l’édition précédente. « En 2023, certains n’ont pas pu venir à temps. Cette année, ils seront là, et nombreux », ajoute-t-il avec confiance.

 « L’agriculture ne trahit pas », conclut Monsieur Kouassi. Une conviction partagée par tout un pays, porté par la vision du Président de la République, déterminé à faire de la Côte d’Ivoire un leader agricole moderne, résilient et prospère.

Aimé Kouassi


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